Une longue échappée boisée de 167 Km aux alentours de Verdun et de l’Argonne. Compte tenu du relief accidenté, 3 bonnes journées sont recommandées pour mettre à jour ce secteur historique.
De Verdun au fort de Douaumont à vélo électrique
Agrémentée d’un modeste port de loisir, la capitale des dragées s’étage au bord de la Meuse. Une porte fortifiée donne accès à un palais épiscopal et a d’élégants hôtels particuliers. Adossé à un cloître, la cathédrale, qui associe le roman et le gothique, domine les environs et la phénoménal citadelle parcourue par 7 Km de souterrains. Quelques squares apportent une note de verdure aux fortifications de la Ville. Par la Côte Saint-Michel, la chaussée grimpe en lacets en direction des crêtes boisées. En 1916, ces hauteurs stratégiques ont été le théâtre de 3 100 jours d’effroyables combats, avec la perte de 300 000 hommes.
Après un aller-retour au fort de Vaux, on passe devant le Mémorial de Verdun, qui préserve une abondante collection d’armes, de canons, d’objets, de photos, d’uniformes et de matériel militaire. Une chapelle et quelques restes perpétuent le souvenir du bourg de Fleury, soufflé par les bombardements. Bien que la végétation ait repoussé, le paysage est aussi strié de tranchées et jalonné de cratères. Une multitude de stèles et de monuments évoquent les différents épisodes de la bataille de Verdun. Au loin surgit l’imposante lanterne (46 m de hauteur), qui veille sur l’impressionnant ossuaire de Douaumont. Dans cette nécropole reposent plus de 100 trente 1000 soldats inconnus, avec, aux alentours, un cimetière de seize 1000 tombes. Un peu plus haut, vous accéderez avec votre vélo électrique au fort de Douaumont qui a aussi été un enjeu important.
À voir obligatoirement… Le fort de Douaumont
Construit en 1885 à l’initiative du général Séré de Rivières, un immense ouvrage défensif juché à 388 m d’altitude s’étend sur 3 ha, avec 2 niveaux de galeries et des tourelles de tir escamotables. Ici, vous pourrez éventuellement recharger la batterie de votre vélo électrique.
Du fort de Douaumont à Damvillers
Une modeste chaussée forestière voltige après coup en direction des vestiges de l’église d’Ornes et les étangs de Chappes. Sur une éminence mitoyenne, la batterie des Jumelles marque l’entrée d’une zone où s’étaient massées les troupes allemandes, avec d’innombrables casernements, routes ferrées, postes d’observation, centrales électriques, stations de pompage d’eau. Entre Azannes-et-Soumazannes et Damvillers, place-forte à l’époque de Charles Quint, étangs et ballastières rythment une trouée champêtre, avec, de ci de là, des lavoirs, des fontaines et des gayoirs pour chevaux. Typiquement lorraines, quelques bâtisses sont coiffées d’une flamande, une coupole vitrée pyramidale qui filtre la luminosité.
À voir obligatoirement… Le bourg des vieux métiers, à Azannes-et-Soumazannes
Cet écomusée original reconstitue, sur un point de vue de 17 ha, 80 métiers des campagnes d’antan, avec les outils, les machines, les bâtiments d’époque. Le lieu est régulièrement animé de grandioses fêtes costumées.