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Quand les stylistes féminines s’imposent dans le monde de la mode

Il y a prêt de cinquante ans, les femmes stylistes ont commencé à s’imposer dans les domaines de la mode. Cette mode était jusqu’alors tenue par une grande majorité d’hommes. Avant cette époque, le monde avait connu quelques créatrices de mode prestigieuses comme Coco Channel, Mary Quant…

Martine Sitbon

Martine Sitbon Française, née en 1951, arrivée de Casablanca à Paris dans sa dixième année. Elle a créé sa marque de prêt-à-porter en 1985. Elle est aujourd’hui l’une des rares femmes stylistes à avoir affirmé un style personnel, raffiné et très créatif. D’abord styliste indépendante, elle a vécu et travaillé aux États-Unis… Mais également pour l’industrie australienne, et créé quelques modèles pour la mode londonienne, dont des sacs à main… De ses allées et venues en Grande-Bretagne, elle a conservé un goût très vif pour le Swinging London des années soixante qui a largement inspiré nombre de ses silhouettes de base.

Au masculin-féminin

Un masculin-féminin aux allures dandy et libérées. Veste longue, pantalon trompette, taille bien prise et palette sombre, robes fluides superposant des matières légères ou en velours dévorés… Ses silhouettes filiformes, fragiles et graphiques se renouvellent en variant sur les mêmes thèmes androgynes. Très présente au Japon, elle lance également, à partir de 1989, une seconde ligne, « Martine Sitbon Fantaisy ». En 1988 et pour neuf saisons consécutives, la créatrice a été également responsable du stylisme de la maison de prêt-à-porter Chloé. En outre, avec Marc Ascoli, directeur artistique, la marque est l’une des premières en France à inaugurer le principe de luxueux catalogues. Au-delà de sa mode, ils proposent tout l’esprit auquel celle-ci se réfère… À travers la collaboration de photographes aussi créatifs que Nick Knight ou Javier Vallhonrat.

Vivienne Westwood

Redoutable mère des punks en 1975, Vivienne Westwood, assagie vingt ans plus tard, tient toujours boutique à Londres. Sa collaboration avec le théoricien du rock dur Malcolm McLaren s’interrompt en 1984. Devenue créatrice de mode à part entière, Vivienne présente depuis régulièrement à Paris des collections qui, tout en continuant à méticuleusement défier les conventions des stylistes britanniques, inaugurent beaucoup des tendances qui influencent une certaine jeunesse éprise de décadence au début des années quatre-vingt-dix.

Le style Vivienne Westwood

Les hanches qui sont les références de la rondes, guêpières, semelles compensées… Westwood au XXe siècle français, aux courtisanes, au marquis de Sade trouble l’ordre un peu trop bien réglé du prêt-à-porter par un permanent et salutaire appel au désordre. Les initiatives lancées, souvent sans grands moyens matériels, par cette intrépide fille d’Albion vont influencer nombre de courants de mode. Sa collection Pirate (1980) initie tout un mouvement néoromantique. Suivra la mode Pionnier inspirée de la conquête de l’Ouest. Puis un style « boudoir de cocottes ». Tournures, faux-culs, guêpières, traines surdimensionnées, perruques bouclées, ornements constellés de pierreries fausses associés à des accessoires outrageusement fétichistes mêlent les références historiques à l’humour, la préciosité à la provocation. Sans rancune, la reine Elizabeth II l’a nommée Officier de l’Empire britannique en 1992.

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